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L'aubépine - Entre contraction et expansion


Le nom de l’Aubépine est tiré du latin « Alba spina », épine blanche. Il s’agit ici de son origine étymologique à ne pas confondre avec son nom botanique Crataegus laevigata pour l’aubépine épineuse ou Crataegus monogyna pour l’aubépine à un style.


Connue et reconnue par tous les herboristes et alchimistes des plantes comme LA plante du cœur, qui vient soutenir le muscle cardiaque, réguler la tension artérielle et la nervosité, son tempérament froid et sec vient équilibrer équilibrer l’excès de chaud et d’humide des personnes dites « sanguines ».


L’aubépine exprime « une vitalité contenue, retenue »[1], ce qui lui permet de proposer à la fonction cardiaque, une vitalité équilibrée : ni trop, ni trop peu. C’est une plante des entre-deux. On peut le voir par ailleurs dans les lieux qu’elle affectionne pour s’installer : aux frontières entre deux milieux, haies, lisières de forêt, orées de bosquets. Elle préfère également les climats tempérés : ni trop chaud, ni trop froid.


D’après M. Wood, « elle améliore le dépôt des lipides dans les parois capillaires et les globules rouges qui passent à travers. Cela réduit l’irritabilité des capillaires, de sorte que le sang passe plus rapidement et plus efficacement, réduisant ainsi la congestion et la chaleur »[2]. On peut à nouveau observer son action comme le principe de froid qui apaise l’irritation (produite par la friction qui génère, elle, de la chaleur).


Sur le plan plus subtile, « l’essence de l’aubépine se manifeste à la croisée des chemins entre force accumulée et déchargement impulsif »[3] Qu’est-ce qui peut mieux illustrer ce mouvement que la contraction et le relâchement du muscle cardiaque ? L’aubépine nous apprends en effet à accepter ce rythme, ces aléas où parfois les choses semblent bloquées. Sur le plan émotionnel, on peut en effet avoir tendance à contenir ou repousser les émotions qui passent à travers notre « cœur ».


L’enseignement de l’aubépine nous propose, selon moi, une certaine acceptation de ces cycles de crispation/concentration et d’expansion. Il en va dans la vie à l’image même de la croissance d’une plante qui concentre son énergie dans sa racine, s’expanse ensuite dans sa tige et dans ses feuilles, se concentre à nouveau dans le bouton floral, pour s’expanser dans l’expression de sa fleur et enfin comprimer à nouveau son énergie dans sa graine qui perpétuera le cycle du vivant.


Si nous pouvons nous aussi reproduire cette attitude, il devient possible d’accueillir les expériences vécues avec un cœur « ouvert », de ne pas limiter les apprentissages que les évènements intérieurs et extérieurs ont à nous apporter et d’appréhender la vie en se laissant porter par ces vagues.


Comment se porte votre cœur en ce moment ? Que serait-il bon pour vous de laisser passer à travers lui sans chercher à contenir ou repousser ?


Avertissement : Cet article ne constitue pas un conseil de santé. Un usage inadapté des plantes médicinales peut avoir des conséquences et il est recommandé de se renseigner auprès d'un praticien de santé et/ou de demander l'avis de son médecin traitant. ;)

[1] Wilhelm Pelikan, L’Homme et les Plantes médicinales, Tome 1, p. 264 [2] Traité d’herboristerie énergétique, puissance et sagesse des plantes, Matthiew Wood, p.160 [3] Teintures mères végétales, Essence et utilisation, Roger et Hildegard Kalbermatten, p.38

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