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  • Photo du rédacteurBelenuntia

Le sureau noir - Processus d'évolution

Dernière mise à jour : 21 avr.



Quelqu’un qui aurait eu la même idée que moi, planter deux sureaux parmi d’autres espèces en guise de haie, connait forcément la très grande vitalité de cet arbrisseau. Il est en effet nécessaire de le tailler plusieurs fois durant la saison pour contenir sa forte expansion, plutôt gênante à proximité d'une route ! Ses feuilles pennées nous parlent de son affinité avec l’élément Eau.


Le sureau nous présente une certaine densité avant de laisser s’épanouir sa floraison blanc crème telle une dentelle tout à fait aérienne et doté d’un parfum sucré très agréable. Les fleurs se transforment en fruits, toxiques en l’état, qu’il ne faudra pas manquer de faire cuire avant de les consommer sous peine d’en garder un souvenir plutôt marquant (oui, un bel épisode de diarrhée).


De nature chaude et sèche selon Vanopdenbosch, on comprend son action sudorifique : les fleurs de sureau ont pour effet d’ouvrir les pores de la peau et d’en faire évacuer l’eau. Par cet effet de sudation, il réalise également sa propriété fébrifuge. Sa chaleur accompagne la fièvre déclenchée par le corps et l’aide à venir à bout des virus et bactéries à l’origine de la maladie.


C’est encore le tempérament chaud et sec du sureau qui lui permettra de calmer une toux grasse et qui favorisera l’expectoration des mucosités pour apaiser les infections de type bronchite.


De façon générale, le sureau a tendance, selon Wood, à « ouvrir tous les canaux – déclenchant diaphorèse, vomissements, purgation, diurèse, expectoration et menstruations – et permet également de construire et de détoxifier le sang ».[1] Wood met également en avant une analogie entre les branches creuses de l’arbre et les « tubes » de notre morphologie (vaisseaux sanguins, pores de la peau et des membranes, voies respiratoires, organes digestifs).


Pour comprendre l’effet psycho-émotionnel du sureau, je me suis intéressée à son développement végétal. On voit en effet de prime abord cette très forte vitalité au niveau des tiges et des branches qui poussent et repoussent après le passage d’un sécateur, pour continuer de faire grandir la plante tel l’enfant qui met toute son énergie dans son processus de croissance. La plante développe ensuite ces grandes feuilles pennées liées à l’Eau. Cet élément est en lien avec le monde émotionnel auquel l’enfant se confronte au fur et à mesure de sa croissance et de la complexification de son propre monde intérieur. Le développement des fleurs amène l’élément Air et l’enfant commence à prendre son autonomie, à vouloir voler de ses propres ailes pour enfin atteindre l’élément Feu contenu dans le fruit. Le feu, comme je l’ai dit précédemment dans l'article sur le romarin, représente l’essence divine qui anime la matière.


C’est avec cette métaphore que je rejoins Kalbermatten pour qui le sureau « pousse l’être humain vers ce qu’il doit devenir, vers son perfectionnement, vers son évolution psychique et spirituelle […] »[2]. L’inflorescence du sureau s’ouvre en effet vers le ciel et vers le cosmos avec ses fleurs en forme d’étoiles. Tout en n’oubliant pas nos racines et notre lien avec la Terre, le sureau nous invite à nous élever et à chercher en nous et autour de nous quelle est cette étincelle qui nous anime profondément.


Et toi, as-tu déjà senti cette étincelle rayonner à l'intérieur de toi ?


Avertissement : Cet article ne constitue pas un conseil de santé. Un usage inadapté des plantes médicinales peut avoir des conséquences et il est recommandé de se renseigner auprès d'un praticien de santé et/ou de demander l'avis de son médecin traitant. ;)


[1] Matthew Wood, « Traité d’herboristerie énergétique, puissance et sagesse des plantes », p.435

[2] Roger et Hildegard Kalbermatten, « Teintures mères végétales, Essence et utilisation », p.63

 

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